Entouré d’une quarantaine de jeunes et d’étudiants issus de
Timoulay et des localités environnantes, deux conférenciers de « la
coordination Tanzerouft » nous dévoilent des pans de l’Histoire de notre
pays depuis le début du protectorat jusqu’à l’indépendance.
En cet après-midi du 31 janvier 2012, dans la bibliothèque
rurale de l’Association Timoulay Izder pour le Développement, le débat fait
fureur, et il y a de quoi !
Monsieur Othman Hirran et Monsieur Mohamed Elabed, deux
membres de « la coordination de Tanzrouft », un réseau associatif
comprenant nombre d’organisations civiles du sud et du sahara (tanzrouft), font
le détail de certains agissements de certains membres du dit « mouvement
national » qui ont « facilité » la chute du royaume chérifien et
la signature du traité du protectorat au début du XX ème siècle.
C’est ainsi qu’ils nous ont fait revivre la situation du
monde et du Maroc à la fin du XIX ème siècle en parlant de l’impérialisme, de
la pénétration des européens dans le royaume, du statut de « protégés »
alloué à des marocains pour échapper à la législation marocaine de l’époque et
dont bénéficiait surtout « des collaborateurs » citadins et certaines
notabilités religieuses et rurales qui se sont révélées, par la suite, comme « initiatrices »
du mouvement nationaliste citadin qui réclamait des aux autorités du
protectorat des réformes.
Les deux conférenciers ont aussi exposé la « vérité »
qui se cache derrière « la guerre de pacification », une guerre menée
surtout contre les tribus «berbères dissidentes » et contre « la
république du Rif » du l’Emir Khattabi, ces tribus et régions qui ne
reconnaissaient pas le traité du protectorat signé par le sultan et qui
continuaient à proclamer « le Djihad » contre les occupants impérialistes.
Nos conférenciers se sont largement interrogé sur « l’insignifiante »
lecture du « Latif » dans les mosquées des villes pour soi-disant contester
le fameux « Dahir berbère » alors que se sont encore « les
Amazighs » qui continuent la lutte armée contre les occupants et que les
dernières tribues combattantes n’ont déposé les armes qu’en …1936.
Les complots de ce « mouvement nationaliste »,
issu notamment de Fès et villes limitrophes, contre la « rébellion »
de l’Emir Abdelkerim Khattabi, accusé à tort, de dissidence, ont aussi fait
long débat parmi l’assistance.
Pour finir, les conférenciers se sont arrêtés sur « les
agissements immorales » de ce mouvement qui ont accompagné les premières
années de l’indépendance en commençant par le désir d’instaurer un système de
parti unique au Maroc, les assassinats des militants et des membres de l’armée
de libération, du refus « des notabilités rurales » dans les
gouvernements, du compromis avec le palais pour accepter « des
constitutions préfabriquées » et non démocratiques….
Le débat fut, parfois, houleux, mais grâce à Monsieur Jamal
Ouderb, étudiant à l’Institution du roi Fahd pour la traduction à Tanger, qui a
animé et géré, avec délicatesse, cette conférence, ces discussions furent très
instructives et révélatrices du degré d’intérêt que porte la jeunesse locale
sur l’Histoire….Nationale.
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