samedi 11 février 2012

Conférence à Timoulay : Les complots du « mouvement national » contre le peuple marocain, idéologie et agissements.


Entouré d’une quarantaine de jeunes et d’étudiants issus de Timoulay et des localités environnantes, deux conférenciers de « la coordination Tanzerouft » nous dévoilent des pans de l’Histoire de notre pays depuis le début du protectorat jusqu’à l’indépendance.

          En cet après-midi du 31 janvier 2012, dans la bibliothèque rurale de l’Association Timoulay Izder pour le Développement, le débat fait fureur, et il y a de quoi !
Monsieur Othman Hirran et Monsieur Mohamed Elabed, deux membres de « la coordination de Tanzrouft », un réseau associatif comprenant nombre d’organisations civiles du sud et du sahara (tanzrouft), font le détail de certains agissements de certains membres du dit « mouvement national » qui ont « facilité » la chute du royaume chérifien et la signature du traité du protectorat au début du XX ème siècle.
        C’est ainsi qu’ils nous ont fait revivre la situation du monde et du Maroc à la fin du XIX ème siècle en parlant de l’impérialisme, de la pénétration des européens dans le royaume, du statut de « protégés » alloué à des marocains pour échapper à la législation marocaine de l’époque et dont bénéficiait surtout « des collaborateurs » citadins et certaines notabilités religieuses et rurales qui se sont révélées, par la suite, comme « initiatrices » du mouvement nationaliste citadin qui réclamait des aux autorités du protectorat des réformes.
Les deux conférenciers ont aussi exposé la « vérité » qui se cache derrière « la guerre de pacification », une guerre menée surtout contre les tribus «berbères dissidentes » et contre « la république du Rif » du l’Emir Khattabi, ces tribus et régions qui ne reconnaissaient pas le traité du protectorat signé par le sultan et qui continuaient à proclamer « le Djihad » contre les occupants impérialistes.
        Nos conférenciers se sont largement interrogé sur « l’insignifiante » lecture du « Latif » dans les mosquées des villes pour soi-disant contester le fameux « Dahir berbère » alors que se sont encore « les Amazighs » qui continuent la lutte armée contre les occupants et que les dernières tribues combattantes n’ont déposé les armes qu’en …1936.
Les complots de ce « mouvement nationaliste », issu notamment de Fès et villes limitrophes, contre la « rébellion » de l’Emir Abdelkerim Khattabi, accusé à tort, de dissidence, ont aussi fait long débat parmi l’assistance.
         Pour finir, les conférenciers se sont arrêtés sur « les agissements immorales » de ce mouvement qui ont accompagné les premières années de l’indépendance en commençant par le désir d’instaurer un système de parti unique au Maroc, les assassinats des militants et des membres de l’armée de libération, du refus « des notabilités rurales » dans les gouvernements, du compromis avec le palais pour accepter « des constitutions préfabriquées » et non démocratiques….
             Le débat fut, parfois, houleux, mais grâce à Monsieur Jamal Ouderb, étudiant à l’Institution du roi Fahd pour la traduction à Tanger, qui a animé et géré, avec délicatesse, cette conférence, ces discussions furent très instructives et révélatrices du degré d’intérêt que porte la jeunesse locale sur l’Histoire….Nationale.   

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